viernes, 24 de enero de 2014

Nous vous avions parlé, en avril dernier, de l’opération OffShoreLeaks, ce « WikiLeaks des paradis fiscaux ». Elle avait été lancée par un consortium d’investigation (International Consortium of Investigative Journalists ou ICIJ),

National emblem of the People's Republic of China
National emblem of the People's Republic of China (Photo credit: Wikipedia)
Alum Chine, Westbourne, Bournemouth, Dorset
Alum Chine, Westbourne, Bournemouth, Dorset (Photo credit: Alwyn Ladell)
Nous vous avions parlé, en avril dernier, de l’opération OffShoreLeaks, ce « WikiLeaks des paradis fiscaux ». Elle avait été lancée par un consortium d’investigation (International Consortium of Investigative Journalists ou ICIJ), composé de journalistes venant de tous les pays. Objectif : mettre à la disposition de tous (du public, notamment, et pas simplement des spécialistes des paradis fiscaux ni des journalistes) toutes les données recueillies, en les rendant accessibles simplement par un moteur de recherche ou via des articles. Plus de 6 millions de pages sont consultables, depuis, dans 224 pays.

Dans le viseur de ce consortium aujourd'hui : la Chine et ses « princes rouges » de la corruption. Les enquêtes réalisées sur ce sujet, ces derniers mois, viennent d’être mises en ligne : elles pointent une partie de l’élite chinoise qui dissimulerait sa fortune dans des paradis fiscaux. Cette petite poignée de privilégiés, baptisés « les princes rouges », a des liens (de sang ou via des mariages) avec des membres actuels ou anciens du Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir en Chine. 22 000 "clients" seraient liés à cette corruption. Parmi les personnes exposées, on retrouve par exemple deux anciens Premiers ministres (Li Peng et Wen Jiabao), ainsi que des proches du pouvoir actuel comme le beau-frère de l’actuel Président de la République populaire, Xi Jinping.

Depuis hier, des données précises concernant la Chine, Taïwan et Hong Kong, ont été mises en ligne, provoquant un séisme médiatique : noms et adresses de clients et de gestionnaires de comptes offshores, raisons sociales et adresses de ces entités situées dans les paradis fiscaux... Les données éclairent également sur les relations entre ces différents clients, gestionnaires, adresses et sociétés.

En plus des données précises, le projet a permis également la mise en ligne de la totalité des enquêtes réalisées par plus d’une centaine de journalistes, dans environ 50 pays. Ce colossal travail d’investigation et d’analyse de données est consultable par pays, grâce à un système de recherche classique.
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